Lorsque le lien conjugal est rompu et que les conjoints cessent de vivre ensemble, certains problèmes se posent, mais le nouveau scénario pose des défis différents, qui doivent être abordés de manière positive et équilibrée.
La première étape vers un « divorce sain » est de connaître et de prendre conscience des situations ou signes clés de la relation, qui indiquent que la rupture sera inévitable et que la meilleure option pour le couple est la séparation.
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« Un mariage, comme toute relation, est maintenu tant qu’il y a un gain à son maintien. Il se brise lorsque cet équilibre est tronqué », explique Efe María Bustamante, psychologue spécialisée en thérapie familiale à l’Institut Centta.
L’expert explique que fonder un couple signifie que les membres sont unis parce qu’il existe une « nutrition réciproque ».
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« La conjugalité dans un couple à vocation familiale est basée sur la réciprocité, à travers laquelle les deux membres négocient un accord. Cela implique une réflexion (reconnaissance et appréciation), un sentiment (tendresse et affection) et une action aimante (désir et sexe principalement) », explique Bustamante, citant le psychiatre et psychologue Juan Luis Linares.
« Tout cela nécessite des échanges, c’est-à-dire un exercice de donner et de recevoir de manière équilibrée, avec une composante égalitaire importante », dit-il.
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Le moment du changement
Lorsque le lien du mariage est rompu, certains problèmes se terminent, mais le nouveau scénario pose d’autres défis qui devraient être abordés de manière positive et équilibrée/EFE/EPA/Bernd Thissen « Les signes qui annoncent une rupture se produisent lorsque cette nutrition n’est pas réciproque et que l’une des parties, ou les deux, préfère un changement dans sa vie et envisage une nouvelle situation personnelle », dit-il.
Pour Bustamante, de nombreuses raisons peuvent conduire à la décision de divorcer, mais certains signes avant-coureurs sont : manque de communication ; médiocre la gestion émotionnelle et le manque de capacité à résoudre les difficultés.
« Ces variables encouragent l’accumulation de tensions qui entravent la cohabitation et peuvent conduire au divorce comme issue, mais pas nécessairement comme solution », dit-il.
« La décision de divorcer est difficile et douloureuse. C’est une perte qui nécessite une préparation et une clôture appropriées du deuil pour continuer de manière saine », selon ce psychologue.
Il souligne que le divorce est une question particulièrement importante et délicate lorsqu’il y a des enfants nés de l’union, qui lient vitalement les parents, non plus en tant que partenaires, mais en tant que références.
Il s’agit d’une nouvelle situation relationnelle et civile, qui nécessite de donner une nouvelle place et un nouveau rôle à la personne qui était notre partenaire.
Les défis de la nouvelle situation
« Une façon saine et positive de faire face à la nouvelle situation implique de prendre soin de l’ensemble du paysage émotionnel de la personne et de l’autre, en prenant soin de la façon dont pour communiquer et gérer la nouvelle situation, qui présente ses propres difficultés », selon Bustamante.
Bref, il s’agit de « créer une bonne base sur laquelle appuyer l’interaction et la coordination, en protégeant les besoins des enfants, qui sont souvent, très souvent, des victimes désespérées », explique-t-il.
Bustamante met l’accent sur la capacité des parents qui se séparent de parvenir à des accords et de continuer à répondre aux besoins de leurs enfants indépendamment du nouvel état matrimonial qui lie les anciens partenaires, ce qui met à l’épreuve la maturité des parents face à leurs problèmes non résolus.
« Les enfants subissent la décision de divorcer des parents et sont trop souvent oubliés en arrière-plan. Prendre soin de la façon dont ils le vivent et de ce dont ils ont besoin, assure une meilleure évolution en eux », souligne-t-il.
María Bustamante, psychologue spécialisée en thérapie familiale/Photo fournie Le psychologue Centta décrit à Efe trois situations spécifiques qui provoquent souvent des conflits en cas de divorce et comment elles doivent être résolues :
Disqualifier l’autre
Qu’est-ce que c’est : « C’est une situation dans laquelle l’un des parents considère qu’il est plus prêt à s’occuper de ses enfants. Cela conduit à un déséquilibre en présence de l’autre parent, car il y a questionnement, disqualification ou aliénation, concernant sa silhouette », explique Bustamante.
— Solution saine : « Derrière ces situations, il y a généralement des lacunes personnelles qui conduisent une personne à avoir le contrôle et à être au-dessus de l’autre, ce qui crée de graves problèmes dans la coexistence et la formation des enfants », dit-il.
« Si cette tendance se produit, il est temps de demander l’aide de professionnels capables de fournir une vision plus large et de résoudre les problèmes non résolus non résolus qui pèsent sur le situation actuelle », a-t-il suggéré.
Vouloir avoir raison
— En quoi consiste-t-il : Pour Bustamante, « ce besoin se manifeste par le manque d’accord lorsqu’il s’agit de guider et de vivre avec les enfants, ce qui les amène à vivre un double message constant et sûrement incompatible, plein d’ambiguïté et de manque de références ».
— Solution saine : Le psychologue recommande « d’apprendre à négocier et à garder ouverte une communication respectueuse dans laquelle le regard est tourné vers les enfants plutôt que de garder un pouls enfoui à travers eux », et recommande, encore une fois, de demander l’aide d’un professionnel, car cette situation » ne fera qu’engendrer de plus en plus de difficultés ».
Tenir l’autre responsable
— Qu’est-ce que c’est : « Parfois, un parent se sent victime et ne se sent pas responsable de tout ce qui s’est passé. C’est une position dangereuse et irréaliste. Dans ces situations, il y a des dynamiques qui viennent de loin derrière et qui ont tressé ce qui se passe dans le divorce », selon Bustamante.
— Solution saine : « Les deux parties doivent se rendre compte que chacune a influencé dans une certaine mesure ce qui se passe avec l’ancien partenaire. Il n’y a donc pas de bons ou de méchants, mais des gens qui n’ont pas été en mesure de maintenir une relation », explique ce psychologue.
Il explique que « à partir de ce poste, la capacité de gestion est élargie, car les responsabilités sont assumées de manière répartie, ce qui conduit à un meilleur contrôle de ce qui est considéré comme le plus approprié pour tous ».
« Si l’un des anciens membres du couple pense avoir des difficultés qui nuisent à son bien-être ou à celui des personnes avec lesquelles il est et avec qui il sera en contact, il pourrait bien avoir besoin d’aide extérieure, car les conséquences d’un divorce mal résolu finissent toujours par venir », dit-il.