Qui a inventé la césarienne ?

En gynécologie, plusieurs procédés permettent d’effectuer un accouchement, quel qu’il soit. Donner la vie à un enfant se fait principalement par voie basse ou par césarienne. À ce titre, qui a donc inventé la césarienne ? Éléments de réponse !

Origine de la césarienne

La césarienne est une intervention chirurgicale qui consiste à faire accoucher une femme enceinte par une incision de l’abdomen. L’origine de la césarienne peut s’apprécier sur deux époques.

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Césarienne sur femme morte

Cette technique est née depuis l’antiquité (1500 ans avant J.C) et a connu d’évolution dans sa pratique. En réalité, le mot césarienne tire son origine du préfixe césar qui veut dire en latin « caedere » (« couper »). Il convient de préciser qu’elle avait pour but d’opérer des femmes enceintes mortes. Pour cause, la loi royale à l’époque interdisait d’enterrer les femmes portant une grossesse.

La césarienne était donc appelée lex régia et ensuite lex caesarea entre 153 à 27 av. J.-C.  Le terme caesarea a laissé place au terme César ; d’où l’expression césarienne. De ce fait, comprenez que la césarienne a été inventée par les hommes de l’antiquité pour respecter une loi royale.

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Césarienne sur femme vivante

La césarienne a évolué autrement depuis les années 1500. Pour la première fois, Jacques Nufer l’a effectuée sur sa propre épouse qui était encore vivante. En 1872, Porro réussit à mener cette intervention sur une naine. Cela a continué avec des découvertes et améliorations de ladite technique.

Déroulement de la césarienne

césarienne

Il est inutile de parler de l’origine de la césarienne, sans aborder son déroulement. Voici les différentes étapes de cette intervention.

Anesthésie de l’abdomen

Elle commence par l’anesthésie de la partie abdominale. Il faut noter que dans l’antiquité, cette technique se pratiquait sur des femmes décédées. Pour cela, il n’y avait pas d’anesthésie. Ensuite, une sonde urinaire est placée à la patiente pour vider la vessie au fur et à mesure que l’intervention a lieu.

Préparation du champ opératoire

La préparation du champ opératoire consiste à délimiter la zone d’intervention. Cette zone est ensuite stérilisée par le chirurgien.

Intervention proprement dite

Cette phase commence par l’incision qui est généralement horizontale à deux doigts d’épaisseur la partie supérieure de l’os pubien. Il faut dire que cette incision se fait sur une longueur de 10 à 15 cm, compte tenu de la taille du fœtus. L’utérus est mis à nu ensuite, et incisé à la partie antérieure.

À l’aide de ses doigts, le chirurgien saisit le fœtus par la tête et le sort progressivement. Le cordon ombilical est coupé par la suite. Une sage-femme qui assiste le chirurgien se charge de la délivrance et referme l’abdomen.

Évolution de la césarienne à travers l’histoire

L’évolution de la césarienne à travers l’histoire est une véritable épopée médicale. Depuis ses débuts mystérieux, cette intervention chirurgicale a connu des avancées remarquables qui ont marqué les progrès de la médecine obstétrique.

Aux temps anciens, la césarienne était pratiquée en dernier recours lorsqu’il n’y avait plus d’espoir pour sauver la vie de la mère ou du bébé. Les techniques chirurgicales étaient rudimentaires et les connaissances médicales limitées. Ces interventions se soldaient souvent par un taux élevé de mortalité maternelle et infantile.

Au fil du temps, des esprits brillants se sont penchés sur cette problématique complexe et ont contribué à l’évolution de cet acte chirurgical incontournable.

Au XVIIIe siècle, le français Jean-Louis Baudelocque a introduit plusieurs innovations dans le domaine obstétrical. Il a notamment développé des instruments spécifiques pour faciliter l’extraction du fœtus lors d’une césarienne. Ses travaux ont permis d’améliorer considérablement les résultats et de réduire les risques associés à cette procédure.

Parallèlement, au XIXe siècle, James Marion Sims aux États-Unis a réalisé des avancées notables dans le domaine gynécologique en général. Ses recherches scientifiques rigoureuses lui ont valu une reconnaissance internationale et il est notamment connu pour avoir développé des techniques de sutures efficaces après une césarienne.

Au XXe siècle, l’arrivée des antibiotiques a grandement contribué à réduire les risques d’infections post-opératoires lors d’une césarienne. Les progrès technologiques ont permis la mise en place d’un monitoring fœtal précis pendant l’intervention, assurant ainsi une meilleure surveillance du bébé.

Aujourd’hui, grâce aux avancées médicales et technologiques constantes, la césarienne est devenue une intervention sûre et courante, sauvant de nombreuses vies chaque année.

Les avancées technologiques dans la pratique de la césarienne

Les avancées technologiques ont joué un rôle majeur dans l’amélioration de la pratique de la césarienne. Effectivement, ces dernières décennies, de nombreuses innovations ont permis d’optimiser les procédures, de réduire les risques et d’assurer une récupération plus rapide pour les femmes subissant cette intervention chirurgicale.

L’imagerie médicale a connu des progrès considérables. L’introduction de l’échographie obstétricale en temps réel a non seulement facilité le diagnostic prénatal mais a aussi permis aux chirurgiens d’évaluer précisément la position du fœtus avant même l’incision. Cette visualisation en direct permet une meilleure planification et exécution de la césarienne.

Les techniques anesthésiques se sont grandement améliorées. La mise au point des anesthésies locorégionales comme la péridurale ou le bloc spinal a révolutionné le confort des patients lors d’une césarienne. Ces méthodes offrent une analgésie efficace tout en permettant à la mère de rester éveillée et consciente pendant l’accouchement par césarienne.

Parallèlement, les dispositifs médicaux utilisés lors d’une césarienne ont aussi été modernisés. Les instruments chirurgicaux ont été optimisés afin d’accroître leur précision et leur ergonomie pour faciliter le geste opératoire du praticien.

L’utilisation des sutures résorbables permet désormais une cicatrisation interne complète après une césarienne. Cela évite la nécessité de retirer les fils ou les agrafes.

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